Le syndrome de jonction pyélourétérale

01La définition
02L'étiologie
03La découverte
04Les complications
05Le diagnostic
06Le traitement
La définition
Le syndrome de la jonction pyélo-urétérale correspond à un rétrécissement entre les cavités rénales (bassinet : voir anatomie du système urinaire).
L'étiologie
Il peut être d’origine :
- Congénitale avec anomalie de constitution anatomique de la jonction pyélo-urétérale
- Acquise sur blocage des cavités rénales par une artère rénale surnuméraire en dessous de l’artère rénale principale (dite « artère polaire inférieure ») croisant la jonction pyélo-urétérale et entrainant le blocage du bon écoulement urinaire, avec apparition d’un rétrécissement en raison des microtraumatismes générés par les battements artériels.
La découverte
Il peut se diagnostiquer de deux façons différentes :
- Soit avant la naissance, avec les échographies prénatale
- Soit à l’âge adulte, à l’occasion de douleur de type colique néphrétique ou d’infection du rein (pyélonéphrite) par mauvaise vidange des urines
Les complications
Des complications peuvent survenir du fait de la jonction pyélo-urétérale, par un mécanisme simple de stagnation des urines, et de mauvaise vidange en découlant :
- Infections du rein par stagnation des urines
- Formation de calculs rénaux
- Altération du bon fonctionnement du rein
- Compression des cavités rénales dilatées sur d’autres organes
Le diagnostic
Les examens radiologiques vont être réalisés pour diagnostiquer cette malformation. Leur but est :
- Poser le diagnostic de syndrome de jonction pyélo-urétérale
- En rechercher la cause exacte : artère surnuméraire, anomalie de constitution….
- Evaluer le retentissement rénal
- Evaluer les éventuelles complications : calculs…
L’examen de référence est l’Uro-scanner car :
- Il pose le diagnostic
- Il met à jour une éventuelle cause
- Il évalue le retentissement sur le fonctionnement rénale global
- Il dépiste les éventuelles complications
Si le patient présente une contre-indication à la réalisation d’un Uro-scanner, on peut réaliser une Uro-IRM, mais qui reste moins précise.
Le traitement
2 types de traitement peuvent être envisagées (Voir fiche traitement) :
- Soit par voie endoscopique, c’est à dire par les voies naturelles (endopyélotomie). Son avantage est représenté par son caractère mini invasif, néanmoins les résultats qu'elle apporte sont moins complets que l'intervention de résection de la jonction pyélo-urétérale (chirurgie). Cette technique est de moins en moins utilisée.
- Soit par résection de la portion malade de voie excrétrice. Elle correspond à l'ablation de la zone malade et au rétablissement de continuité au moyen d'une suture de la voie excrétrice. Cette suture est très minutieuse. L'intervention peut être réalisée soit par chirurgie conventionnelle (voie ouverte) soit éventuellement par chirurgie laparoscopique (voie coelioscopique).